Au-dessus de tout homme, et quoi quon puisse faire, Quelquun est toujours Dieu, quelquun est toujours père Nous sommes regardés, dans lâpre nuit du sort, Par des yeux qui se sont étoilés dans la mort. Que nes-tu là, debout! Comme tu serais maître, Seigneur, guide, gardien, juge! Oh! je voudrais être Ton esclave, toffrir mon cœur, courber mon front, Et te sentir vivant, fût-ce par un affront! Lendroit pour le champ clos fut choisi très farouche. Le dur hiver, qui change en pierre leau quil touche, Ne laissait pousser là sous la pluie et le vent Que des sapins, cassés lun par lautre souvent, Les arbres nétant pas plus calmes que les hommes Tout sur terre est en proie, ainsi que nous le sommes. Au souffle, à la tempête, au funeste aquilon. Une corde est nouée aux sapins dun vallon; Elle marque une enceinte, une clairière ouverte Sur des champs où la Tweed coule dans lherbe verte. Lente et molle rivière aux roseaux murmurants. Un pêle-mêle obscur darbres et de torrents, Dombre et décroulement, de vie et de ravage, Entoure affreusement la clairière sauvage. Le tyran est doublé du valet et le monde Va de lantre du fauve à lauge de limmonde. Tout ce que je dis là vous fait lesprit content, Cest votre joie, ô rois; mais écoutez pourtant. Rois, quune seule voix proteste, elle réveille Au fond de ce silence une sinistre oreille Et fait rouvrir un œil terrible en cette nuit; Prenez garde à celui qui fait le premier bruit Un seul passant sévère et ferme déconcerte Dans son abjection limmensité déserte Dans la fameuse lettre du Voyant, Rimbaud réactive le mythe icarien du poète voleur de feu, décidé à sacrifier à lhumanité sa raison et sa santé pour repousser les limites de linconnu. La toile de fond des combats de Victor Hugo fut tissée dune profonde aspiration à la liberté sous toutes ses formes. Il ne supporta aucune censure, aucune répression. Lorsque sa pièce Marion Delorme fut censurée 1829, il refusa laugmentation de pension que lui proposa Charles X en dédommagement. Après linterdiction du Roi samuse 1832, il séleva vigoureusement contre les abus de la censure devant le tribunal de commerce où la mené son procès contre le Théâtre-Français, et refusa désormais de toucher sa pension.Lors de linsurrection de juin 1848, quil napprouva pas, il se dressa contre la répression brutale de Cavaignac et sopposa, le 2 septembre, à la prolongation de létat de siège. La répression versaillaise contre les communards lui parut tout aussi intolérable, bien quil ait condamné les excès de la Commune de Paris : LAnnée terrible naquit des atrocités de la Semaine sanglante.A travers son combat pour lémancipation, il prit conscience du statut inférieur de la femme. En exil, il se montra sensible au sort des femmes proscrites et rendit hommage à leur combat ; il réclama pour elles des droits civiques égaux à ceux des hommes. Les appels dHugo en faveur de la paix, son rêve dune Europe unifiée, découlèrent de son combat pour le respect des droits de lhomme. Il nhésita pas cependant à voter contre le traité de paix imposé par lAllemagne victorieuse qui annexe lAlsace et la Moselle : Si cette paix inexorable se conclut, cen est fait du repos de lEurope Dit-il. Cest encore au nom de la paix entre les citoyens quil réclama régulièrement après 1871 lamnistie pour les communards.Dans un discours prononcé aux proscrits de Jersey, le 24 février 1855, Victor Hugo rêva dune Europe idéale : le continent serait un seul peuple, les nationalités vivraient de leur vie propre dans la vie commune, et il imagina une monnaie continentale, à double base métallique et fiduciaire, ayant pour point dappui le capital Europe tout entier et pour moteur lactivité libre de deux cents millions dhommes, cette monnaie, une, remplacerait et résorberait toutes les absurdes variétés monétaires daujourdhui, effigies de princes, figures des misères.Pour achever, il est nécéssaire de sarrêter sur sa haine envers Napoléon III. Le 17 juillet 1851, Hugo refusa la révision de la Constitution soumise au vote de lAssemblée par Louis Bonaparte pour lui permettre dêtre réélu à la présidence de la République : Après Napoléon-le-Grand, je ne veux pas de Napoléon-le-Petit, avait-il déclaré. Il ne pouvait quêtre profondément révolté par le coup dÉtat du 2 décembre. Après avoir commencé Histoire dun crime, histoire immédiate et toute chaude de ce qui vient de se passer, le poète composa en un mois Napoléon-le-Petit, violent pamphlet, où il exposa en outre un programme de restructuration de lÉtat, publié à Bruxelles en août 1852. La haine que porta Hugo à lempereur engendra bientôt un recueil de poèmes, Châtiments. 27On note tout de suite la bizarrerie. Après avoir donné quatre premiers extraits, Hugo donne sous lappellation Fragments trois autres extraits, mais en indiquant que les quatre derniers morceaux sont extraits de la deuxième partie de la Ḥamāsa. Il y a un chevauchement entre les deux séries. Si on les symbolise respectivement par et, il peut être ainsi représenté : 1-2-3-4-5-6-7. Si lon se reporte au manuscrit des Orientales, on constate que Fouinet 92v donne : 1 Salma ben Iezid al-Djofi sur la mort dun frère ; 2 Fragment au singulier auteur inconnu ; 3 Rita fille dAsem dit ; 4 Abd-ebn al-Tebib dit ; 5 Motammen ben Nowaïs sic, non repris, indiquant 93r : Les chants qui précèdent sont tirés de la seconde section du recueil intitulé Hamasa : cette seconde section a pour titre Section des chants de mort. Plus loin 98r-98v-99r, Fouinet donne : 1 un des Beni Temim a dit non repris ; 2 Kotri ben al-Fedjat el-Mazeni ; 3 Chimizer el-islami du temps de lislam ; 4 Oueddak ben Tsomeïl el-Mazini, indiquant 99r : Ces poèmes sont du Hamasa et sont inédits en France du moins, car une édition simprime en Allemagne, avec une version latine. Chez Fouinet, ces quatre extraits sont les derniers cités de poèmes arabes et sont suivis par des extraits de poèmes persans. Ils ont donc été déplacés pour être réunis avec les quatre extraits du livre II de la Ḥamāsa, eux-mêmes appartenant au livre I, appelé Ḥamāsa comme lensemble du livre ou livre de la bravoure ou courage à la guerre Je crois toujours mon coeur quand il parle Catégories,, Vous connaissez sans doute les statuts de lAcadémie. Nous ne pouvons engager notre voix ni révéler pour quel candidat nous votons. dernier, marié, continuera toujours à vivre avec son épouse et ses cinq enfants. Aussi Juliette habitera-elle tout le temps, au fil de nombreux déménagements, dans une rue proche de celle de son rapportant quil a rencontré le fils de Victor Hugo à Bruxelles Nous détaillons ici les principaux recueils de poésie publiés par Victor Hugo. Il est à nôter quil a également écrit Les Chansons des rues et des bois 1865, Le Pape 1878, La Pitié suprême 1879, LÂne 1880 et Les Quatre Vents de lesprit 1881. Trois recueils posthumes sont publiés : La Fin de Satan 1886, Dieu 1891 et 1941 1891. Pièces de théâtre de Victor Hugo Cromwell 1827 25 La jeunesse de Hugo doit bien être incriminée. Stéphane Baquey communication personnelle me confi Dans des fossés, la nuit, ils dorment bien souvent. Après Marion de Lorme 1829, interdit par la censure de Charles X,, créé à la Comédie-Française le 25 février 1830, donne lieu à une bataille idéologique et artistique en raison de sa nouveauté radicale, jugée scandaleuse par le public bourgeois. _ Le poète idéalise la jeune femme, la compare à une fée, accentue son regard par une hyperbole notamment : de ce regard suprême v5 Paul Stapfer, Victor Hugo à Guernesey, Forgotten Books, 247 p., p. 43-44 Pamphlet virulent, écrit par un ancien communard, et à contre-courant, accusant lécrivain de nêtre quun bourgeois opportuniste. Telle est la vie de Victor Hugo, unie en ses contrastes, logique en ses oppositions, exemplaire malgré ses ombres, sorte de phénomène cosmogonique proche des inquiétudes mais aussi des certitudes dun siècle qui se cherche. La lune éclaire auprès du seuil, dans la vapeur, Un des grands chevaliers adossés aux murailles. Comme je vous vendrais à lencan ces ferrailles Dit Zéno; je ferais, si jétais le marquis, 12 Wellhausen est bien connu comme lhomme qui a fait prendre aux études bibliques le virage philolo.